
Haneke nous plonge dans un univers austère, filmé en noir et blanc, en costumes d'époque (à ce titre la reconstitution historique est parfaite de précision). La mise en scène est rigoureuse avec des plans très soignés. Un univers apparemment policé qui dévoile des pesonnages étranges et des enfants tourmentés. Une éducation rigoriste est donnée à ces jeunes allemands. Haneke nous dépeint des personnages viciés dans leur noirceur : un pasteur autoritaire, un régisseur violent et un médecin sadique. Ce sont les visages des enfants qui disent le mieux la peur et l'enfermement qu'on leur transmet. Contrairement aux autres films de Haneke, la violence est souvent hors champ, n'est pas démonstrative mais se cache derrière les portes. Haneke suggère plus qu'il ne montre. Une violence mentale est exercée sur les enfants. Le Ruban Blanc est un film où les bons sentiments sont absents, refoulés ou cachés pour reprendre un titre de ces films. La seule lumière vient de l'instituteur, qui raconte l'histoire, c'est un homme ouvert. Sa rencontre avec une jeune nurse du domaine va conduire le film parfois vers une dimension plus apaisée, plus romantique.
Haneke décrit également les rapports de pouvoir entre le baron du village et les simples fermiers. Il y décrit l'injustice qui conduira un homme au suicide. Les images violentes comme la pendaison d'un fermier sont furtives mais marquent les esprits. Parallèlement une enquète policière suit son cours sur les événements tragiques qui frappent le village mais ceux-ci semblent être un prétexte narratif pour explorer l'âme des habitants, l'âme humaine en général.

Voir ici la bande annonce
2 commentaires:
Britney Spaers !!!! Comment tu t'es lâché Fred !
Sinon très envie de voir ce film, j'avais adoré "La lettre", mais comment le retrouver maintenant ?
Sinon je m'en vais faire bon usage de la citation de Pesoa. La philo ça me stimule.
hello... hapi blogging... have a nice day! just visiting here....
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