mercredi 18 février 2009

Ricky de François Ozon


Katie (Alexandra Lamy), une ouvrière maman célibataire d'une petite fille rencontre Paco (Sergi Lopez). Elle aura bientôt un bébé, dont le prénom a été choisi par la petite fille : Ricky. Mais Ricky n'est pas un enfant comme les autres...
Le film commence comme une chronique sociale réaliste de type anglaise pour basculer vers le fantastique. Au tout début de la découverte de la "différence" de Ricky, il y a une ambiance très Cronenberg qui s'émousse assez rapidement.
Nous ne dévoilerons pas ce qu'est ou plutôt ce qu'a Ricky et conseillons aux spectateurs qui veulent voir le film de ne pas du tout se documenter -et donc de ne pas voir la bande annonce- pour ne pas gâcher complètement leur perception du film.
L'image est impeccable, les plans aussi, et on reconnait, en quelques minutes, la patte d'Ozon et son caractère indubitable de grand cinéaste. Ricky n'est cependant pas son meilleur film, loin de là. Ce qui aurait pu donner un Rosemary's baby, ou du moins un film bousculant, bascule dans la mièvrerie et l'invraisamblance. Pourtant tout les acteurs sont formidablement bien dirigés (Arthur Peyret, le bébé, compris). Les effets visuels sont impressionants. Et Alexandra Lamy trouve enfin un grand rôle digne d'elle au cinéma dans cette femme un peu frustre et blessée par la vie. D'ailleurs le film vaudrait de n'être vue que pour elle. Ozon est amoureux de ses actrices, sait croire en elles et les montrer sous un jour totalement inédit et révélateur. Mais le film en lui même manque sa cible : trop ouvert, sans aucune piste d'explications, plein d'invraisemblances psychologiques, parfois au bord du ridicule. On ne sait quel sens lui donner, au point d'y accoler toutes les métaphores et les sens les plus poussifs, de ceux auquels le cinéaste n'aurait même pas pensés. Du coup on sort frustré et un peu perplexe de la scéance. Dommage.

1 commentaire:

Fred a dit…

Un film excessivement mauvais.